Quand Katherine Jin était au lycée, elle voulait suivre un cours d'informatique. Mais on lui a dit que, puisque les garçons seraient probablement meilleurs, elle devrait se concentrer sur les choses pour lesquelles elle était douée.
Heureusement, Katherine a ignoré ces conseils et s'est découvert une passion pour les mathématiques et les sciences. Sa passion l'a amenée à créer une entreprise qui produit un ingrédient simple ayant le potentiel de réduire les taux d'infection pour les travailleurs des services de santé d'urgence qui luttent contre une maladie qui se propage rapidement.
Ses réalisations sont reconnues en février, lorsque des événements sont organisés dans le monde entier pour célébrer la Journée internationale des femmes et des filles dans la science. Selon les Nations unies, l'augmentation du nombre de personnes travaillant dans le domaine scientifique et l'égalité des sexes sont essentielles à une croissance durable.
Mais à quoi ressemble la participation des femmes aux carrières scientifiques, technologiques, techniques et mathématiques (STEM) dans le monde ? Les données d'ILOSTAT montrent qu'elle est très variable.
En Géorgie, les femmes représentent plus de la moitié des personnes employées dans les STIM, soit 56 %. Aux États-Unis, où se trouve Jin, elles représentent environ 48 % dans cette catégorie. Au Royaume-Uni, la proportion est de 40 % - proche de la médiane de 38 % - tandis qu'en Autriche, elle est de 35 %.
En revanche, c'est au Niger que la participation des femmes est la plus faible, avec seulement une femme sur dix parmi les personnes employées dans ce domaine.
Les données sont une série expérimentale, puisqu'il n'existe pas de définition internationalement reconnue des professions STEM, et comprennent des professions allant de développeur de logiciels à assistant médical (voir la méthodologie ci-dessous).
Les professions liées aux STIM représentent moins de 20 % de l'emploi dans l'ensemble des 69 pays pour lesquels des données ont été calculées, allant de pratiquement aucun emploi dans plusieurs pays africains à 15 % aux États-Unis et au Royaume-Uni et 17 % en Autriche.
Dans de nombreux pays du monde, la part des femmes diplômées de l'enseignement supérieur dans les STEM au cours des dernières années est similaire à celle des femmes qui occupent actuellement des emplois dans ce domaine. En Grèce, par exemple, cette proportion est de 40 %. Il en va de même en Uruguay, aux Seychelles et en Turquie, où les chiffres respectifs sont très proches. Il ne faut donc pas s'attendre à ce que la part des femmes dans les emplois STEM dans ces pays change beaucoup dans les années à venir.
Dans le cadre de sa campagne, l'ONU affirme que les préjugés et les stéréotypes sexistes qui existent depuis longtemps détournent les filles et les femmes des domaines scientifiques.
"Katherine peut être un modèle pour tant de filles dans le monde", déclare le Dr Nisreen El-Hashemite, directrice exécutive du Royal Academy of Science International Trust et fervente partisane de la journée commémorative des Nations unies. "Nous devons parler des réalisations, de l'importance des femmes dans les sciences et de leur contribution."
Méthode de calcul de l'emploi dans les professions STEM
Les offices statistiques nationaux définissent généralement les professions STEM en utilisant des catégories à 4 chiffres. Pour des raisons pratiques, cette série de données expérimentales est principalement basée sur les catégories à 2 chiffres de la Classification internationale type des professions (CITP). La sélection est similaire à la liste des professions STEM sélectionnée par le Bureau américain des statistiques du travail (BLS) et O*NET. Elle comprend :
| Catégorie CITP-08 | Exemples |
|---|---|
| 12 Cadres administratifs et commerciaux de la recherche et du développement scientifiques (CITI 72) | Responsables de la recherche et du développement (R&D) |
| 13 Directeurs de production et de services spécialisés dans la programmation informatique, le conseil et les services d'information (CITI 62-63) | Responsables des services d'information, de communication et de technologie (TIC) |
| 21 Professionnels des sciences et de l'ingénierie | Ingénieurs, physiciens, biologistes, statisticiens, actuaires... |
| 22 Professionnels de la santé | Médecins, dentistes, infirmiers, pharmaciens et vétérinaires. |
| 24 Professionnels des affaires et de l'administration en R&D et TIC (CITI 62-63 et 72) | Ingénieurs commerciaux, professionnels de la vente de produits médicaux |
| 25 Professionnels des technologies de l'information et des communications | Analystes et administrateurs de systèmes, développeurs de logiciels |
| 31 Professionnels associés en sciences et ingénierie | Techniciens en génie mécanique et électrique |
| 32 Professionnels associés de la santé | Assistants médicaux, hygiénistes dentaires, techniciens de laboratoire |
| 35 Techniciens de l'information et des communications | Techniciens en réseaux et systèmes informatiques, techniciens web |
Il n'a pas été possible d'inclure les enseignants postsecondaires liés aux STEM ni les professions basées sur les sciences sociales classées comme professionnels du droit, du social et de la culture (par exemple les économistes et les psychologues), bien que ces dernières soient considérées comme des professions liées aux STEM par O*NET mais pas par BLS.
